La Yachtingraff x seconde/seconde marque un tournant audacieux pour YEMA. Cette collaboration avec l’artiste français Romaric André transforme le chronographe nautique emblématique en manifeste urbain. Le cadran semble tagué à la bombe de peinture, les poussoirs imitent des sprays, et même l’orthographe change : un deuxième « F » s’ajoute au nom pour signifier cette transgression assumée. Cette édition limitée sera disponible en précommande le 25 juin 2025 avec des livraisons prévues en septembre.
Un chronographe de régate vandalisé avec style
La Yachtingraf Croisière fut lancée en 1964 avec un mouvement mécanique manuel, C’est aujourd’hui l’une des YEMA vintages les plus recherchée. La collection fut relancée en 2024 avec un mécanisme méca-quartz. Cette nouvelle interprétation pousse le concept encore plus loin.
Le compte à rebours « big-eye » de style régate est toujours là, juste… non invité aux règles. Cette fonction historique, conçue pour aider les équipages de voile à prendre le meilleur départ, garde son utilité pratique. Les cinq minutes de comptage permettent toujours de chronométrer précisément une phase de départ de régate.
Le cadran noir contraste avec des éclats de couleur rouge, blanc et bleu appliqués comme des projections de peinture anarchiques. Les sous-compteurs semblent avoir été tagués à la main par un street artist pressé. Cette esthétique volontairement chaotique respecte pourtant l’architecture fonctionnelle de l’original.
Les poussoirs polis comportent des anneaux colorés intégrés, évocateurs de mini bombes de peinture qui plantent le décor pour ce remix graffiti du cadran. Ce détail ingénieux transforme les commandes du chronographe en symboles artistiques.
seconde/seconde/, l’artiste qui réinvente l’horlogerie
Romaric André impose un style unique basé sur une approche décalée de l’horlogerie traditionnelle. Cet ancien consultant reconverti s’est fait connaître en modifiant des montres vintage, remplaçant généralement une aiguille par une création graphique surprenante.
Son idée : modifier un seul élément d’une montre – le plus souvent l’aiguille des secondes – pour lui insuffler une personnalité nouvelle. Cette approche minimaliste mais efficace a séduit les marques les plus prestigieuses. Il a collaboré avec H. Moser & Cie, Louis Erard, ou encore Frédérique Constant.
Il se définit lui-même ainsi : « je vandalise les produits existants, mais c’est avant tout de l’amélioration ». Cette philosophie transparaît parfaitement dans cette Yachtingraff qui respecte l’héritage tout en le bousculant.
Pour cette collaboration avec YEMA, l’artiste parisien signe également le fond de boîte avec sa phrase manifeste : « La Croisière, ma muse ». Un jeu de mots subtil … ou pas…
Une montre technique aux finitions soignées
Le boîtier en acier inoxydable 316L mesure 38,5 mm de diamètre pour 10,3 mm d’épaisseur. Ces dimensions modernes s’adaptent parfaitement aux poignets contemporains. Il mélange habilement les finitions, avec la lunette et les capuchons de cornes rendus en poli miroir et les flancs du boîtier richement brossés.
L’étanchéité de 100 mètres maintient l’ADN nautique du modèle. Cette résistance convient parfaitement aux activités aquatiques récréatives tout en assurant une fiabilité quotidienne.
Le verre Hesalite double dôme de 2 mm apporte une touche vintage authentique. Ce matériau, utilisé sur les premières Speedmaster lunaires, confère un caractère particulier à la montre avec ses reflets chaleureux.
Le bracelet Tropic en caoutchouc noir reste fidèle à l’esprit maritime. Sa texture souple assure un confort optimal dans toutes les situations, du yacht club aux rues urbaines.
Un mouvement méca-quartz performant
Le Seiko VK63 à l’intérieur peut ne pas être le plus glamour, mais c’est ultimement pourquoi la montre, même avec les touches peintes à la main de seconde/seconde/, peut être proposée à seulement 449 dollars.
Ce mouvement hybride combine la précision du quartz avec les sensations mécaniques d’un chronographe classique. La trotteuse du chronographe se déplace de manière fluide, imitant parfaitement le comportement d’un mécanisme mécanique.
Les fonctions chronographiques incluent un compteur 60 minutes, 24 heures et 60 secondes. Le système start/stop et la remise à zéro fonctionnent exactement comme sur un chronographe traditionnel.
Il offre une précision de ±20 secondes par mois, largement suffisante pour un usage quotidien. Cette fiabilité surpasse même celle de nombreux mouvements mécaniques haut de gamme.
Lisibilité et luminescence préservées
Malgré son esthétique graffiti, la Yachtingraff conserve une excellente lisibilité. Les index facettés appliqués et les aiguilles principales en acier inoxydable reçoivent un traitement Super-LumiNova BGW9.
Cette luminescence bleue-verte assure une visibilité optimale dans l’obscurité. La couleur BGW9 offre une intensité et une durée supérieures aux compositions classiques.
Les aiguilles du chronographe sont peintes selon l’esthétique de seconde/seconde/. Cette touche artistique n’affecte pas leur fonction première mais ajoute une personnalité unique à l’ensemble.
Une collaboration qui interroge les codes
Avec cette Yachtingraff, Yema ne se contente donc pas de relooker un classique : la marque interroge les frontières entre design fonctionnel et expression artistique. Cette démarche s’inscrit dans une tendance plus large de l’horlogerie contemporaine.
L’approche transgressive de seconde/seconde/ trouve un écho particulier chez une nouvelle génération de collectionneurs. Ces amateurs recherchent des pièces qui sortent des sentiers battus sans renier leur patrimoine technique.
Le prix accessible de 449 euros démocratise cette approche artistique. Contrairement aux collaborations ultra-limitées et onéreuses, cette Yachtingraff reste abordable pour la plupart des passionnés.
Disponibilité et perspectives
La montre a été dévoilée officiellement le vendredi 20 juin 2025, suivie d’un lancement en précommande le mercredi 25 juin à 16h00 sur le site de la marque. Les premières livraisons sont prévues pour début septembre 2025.
Cette collaboration marque un tournant dans la stratégie de YEMA. Après l’élégante Granvelle inspirée de l’architecture comtoise, la marque prouve sa capacité à naviguer entre tradition et modernité.
Un vent de renouveau est en train de souffler chez YEMA… et cela fait vraiment du bien ! Cette Yachtingraff incarne parfaitement cette nouvelle direction créative qui ose bousculer les codes établis. Certains hurleront même au blasphème avec ce « F » supplémentaire ! Nous, on trouve ça osé… et assez réussi !
